Exemple des différentes transcriptions possibles

 

*Heinz Wismann, "D'autres regards sur la crise"

 

Transcription à la volée (la plus polyvalente)

Du point de vue qui est le mien, la crise est essentiellement – et ça peut paraître paradoxal – une crise de la consommation. En fait : la consommation repose sur une culture. Il n’y a pas de vraie consommation – au-delà des besoins premiers, des besoins de base. Il n’y a pas de vrai développement de la consommation – y compris donc de la production et de l’économie générale – s’il n’y a pas une culture qui exige qu’on produise des choses qui soient consommables d’une certaine manière. Là, j’attire l’attention sur le fait que le terme "consommation" a deux racines en latin : C’est le verbe "consumer", qui veut dire détruire, et le verbe "consumare", avec le mot "suma", qui veut dire "porter à la perfection". Il suffit de se rappeler qu’en français "le steak consommé" a disparu, mais "l’Art consommé" demeure. Tout le problème se situe du côté de "l’Art consommé" : C’est-à-dire d’une consommation qui ne porte pas exclusivement sur des denrées périssables mais sur des denrées qu’on voudrait garder en raison de leur prestige, valeur, beauté, excellence. C’est là que le lien entre consommation et culture apparaît immédiatement.

Transcription in extenso (la plus complète)

Du point de vue qui est le mien, la crise est essentiellement, et ça peut paraître paradoxal, une crise de la consommation… En fait, la consommation repose sur une culture, il n’y a pas de vraie consommation au-delà des besoins premiers, des besoins de base, il n’y a pas de vrai développement de la consommation, y compris donc de la production et de l’économie générale, s’il n’y a pas une culture qui exige qu’on produise des choses qui soient consommables d’une certaine manière, et là j’attire l’attention sur le fait que le terme "consommation" a deux racines en latin : C’est le verbe "consumer", "consumer" qui veut dire détruire et le verbe "consumare", avec le mot "suma" qui veut dire "porter à la perfection"… Il suffit de se rappeler, on n’y pense jamais, qu’en français "le steak consommé " a disparu, mais "l’Art consommé" demeure… Tout le problème tel que je le vois se situe du côté de "l’Art consommé", c’est-à-dire d’une consommation qui ne porte pas exclusivement sur des denrées périssables, qu’on fait disparaître en les consommant, mais sur des denrées qu’on voudrait garder en raison de leur prestige, valeur, beauté, excellence… C’est là que le lien entre consommation et culture apparaît immédiatement…

Transcription optimisée (la plus limpide)

Je pense que la crise est essentiellement, et ça peut paraître paradoxal, une crise de la consommation.
Il n’y a pas de vraie consommation (au-delà des besoins premiers, des besoins de base), il n’y a pas de vrai développement de la consommation (y compris donc de la production et de l’économie générale), s’il n’y a pas une culture qui exige que l’on produise des choses qui soient consommables d’une certaine manière.

J’attire l’attention sur le fait que le terme "consommation" a deux racines en latin :
-Le verbe "consumer", qui veut dire détruire.
-Le verbe "consummare", avec le mot "suma", qui veut dire "porter à la perfection".
Il suffit de se rappeler, on n’y pense jamais, qu’en français "le steak consommé" a disparu, mais "l’Art consommé" demeure.
Tout le problème se situe du côté de "l’Art consommé" : C’est-à-dire d’une consommation qui ne porte pas exclusivement sur des denrées périssables, que l’on fait disparaître en les consommant, mais sur des denrées que l’on voudrait garder en raison de leur prestige, valeur, beauté, excellence… C’est là que le lien entre consommation et culture apparaît immédiatement.

Transcription révisée (la plus concise)

La crise est essentiellement une crise de la consommation.
Il n’y a pas de vraie consommation ni de vrai développement de la consommation s’il n’y a pas une culture qui exige que l’on produise des choses qui soient consommables d’une certaine manière.
Le terme « consommation » a deux racines en latin :
-Le verbe « consumer », qui veut dire détruire.
-Le verbe «consummare », qui veut dire « porter à la perfection ».
Tout le problème se situe du côté de la seconde racine latine: C’est-à-dire d’une consommation qui ne porte pas exclusivement sur des denrées périssables, mais sur des denrées que l’on voudrait garder en raison de leur prestige, valeur, beauté et excellence car c’est là que le lien entre consommation et culture apparaît.